Ce n'est pas souvent que l'ensemble d'Internet a la durée d'attention requise pour une longue lecture, mais aujourd'hui, il semblait que tout ce dont tout le monde pouvait parler en ligne était L'esclave de ma famille , l'article en couverture du numéro de cette semaine de L'Atlantique .
Dans l'article, l'écrivain Alex Tizon ( décédé en mars ) présente Lola, la femme qui était l'esclave secrète de sa famille aux Philippines, et qui est restée leur esclave lorsqu'ils ont déménagé en Amérique.
Mes parents ne l'ont jamais payée et ils l'ont constamment réprimandée, écrit Tizon. Elle n'était pas maintenue dans des fers aux pieds, mais elle aurait tout aussi bien pu l'être.
Tizon décrit ses tentatives pour défendre Lola dans son enfance, tout en cachant son existence à ses amis. En vieillissant, il essaie d'aider Lola à survivre en Amérique - et une fois les parents de Tizon morts, Lola vient vivre avec lui. Si elle le rend parfois fou, elle progresse également de plusieurs manières (comme apprendre à lire et retourner aux Philippines rendre visite à sa famille). Et cinq ans après la mort de Lola, Tizon rend ses cendres dans le village rural où elle est née.
La phrase L'esclave de ma famille était un sujet tendance toute la journée, alors que les journalistes chantaient les louanges de l'article et notaient que L'Atlantique revenait en quelque sorte à ses racines de publication abolitionniste.
Mais de nombreuses lectrices et lectrices minoritaires (philippines en particulier) n'étaient pas aussi enthousiastes, soulignant que l'empathie ne va pas plus loin et que Tizon a attendu beaucoup trop longtemps pour aider Lola une fois qu'il en a été capable. D'autres ont souligné que la mère de Tizon travaillait au Fairview Training Center, un foyer pour personnes handicapées mentales où elles étaient appelées détenues et subissaient des hystérectomies, des vasectomies et des castrations forcées :
Lisez 'L'esclave de ma famille' et je voulais littéralement entrer dans l'histoire et frapper tous les connards de la famille Tizon, y compris l'auteur.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Voici à quoi ressemblait le centre de formation Fairview… un endroit où des êtres humains étaient torturés par des monstres. pic.twitter.com/UtcBGOWeoY
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Ce qui m'étonne, c'est que The Atlantic a en fait lu cette histoire, en a pleuré, mais a refusé d'approfondir Fairview.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Remarquez qu'Alex Tizon ne s'excuse jamais une seule fois dans l'histoire ? L'esclavage n'est pas circonstanciel. C'est délibéré.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Elle ne nettoyait pas par habitude. Elle nettoyait parce qu'elle était mentalement câblée pour nettoyer ou elle ferait face à des abus.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Les monstres de la famille Tizon avaient passé des décennies à lui enlever son humanité et au lieu d'excuses, nous avons des excuses ? Va te faire foutre, Alex.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Mais ce qui me met peut-être le plus en colère, c'est le culot d'Alex Tizon de ne pas se pointer du doigt une seule fois en tant que propriétaire d'esclaves.
— ✡️Josh Shahryar ☪ (@JShahryar) 16 mai 2017
Autant j'aime la pièce de Tizon cependant…
Quelqu'un d'autre a-t-il eu une idée de ce truc du «Fardeau de l'homme blanc»?
– Nik (@iwriteasiwrite) 17 mai 2017
Jetez un regard froid et dur sur le système qui a permis aux Tizons de garder cette femme secrète.
Et à la complicité des États-Unis dans l'esclavage des temps modernes.
– Nik (@iwriteasiwrite) 17 mai 2017
Alex Tizon était complice de l'oppression systémique des aides ménagères philippines et vous aussi (un fil conducteur de la théorie du complot) :
- Quoi (@apaagbayani) 17 mai 2017
Occidentaux commentant la pièce de Tizon. Vous avez été nourri par l'esclavage à chaque siècle, y compris celui-ci. YA'LL JUST REMARQUÉ.
-Yna Musico (@YnaMusico) 17 mai 2017
Où s'inscrivent nos voix philippines, dans un contexte qui nous éloigne inconsciemment de nos propres histoires ? Y pouvons-nous seulement être impliqués autant?
-Yna Musico (@YnaMusico) 17 mai 2017
Je suis tellement contrarié par l'article de My Family's Slave… Sommes-nous maintenant d'accord avec les récits d'esclaves tant qu'une minorité dirige le fouet ?
– Shanelle Little (@ShanelleLittle) 16 mai 2017
Je suis dégoûté. Suis-je censé me sentir mal pour l'auteur ? Comme ils dissimulent qu'ELLE A DEMANDÉ LA LIBERTÉ ?
Je ne peux pas croire que les gens aiment ça– Shanelle Little (@ShanelleLittle) 16 mai 2017
Il se plaint maintenant que l'ESCLAVE QUE SA FAMILLE N'A JAMAIS LIBÉRÉE l'a agacé lorsqu'il l'a laissée rester chez lui. pic.twitter.com/h5FLikuupG
– Shanelle Little (@ShanelleLittle) 16 mai 2017
Peu importe son éloquence, c'est toujours la perspective du fils du maître dans une relation dramatiquement inégale https://t.co/Qk4PmrFwpc
– sukjong hong (@hongriver) 16 mai 2017
Il est passé d'un enfant qui ne savait pas que ce que sa famille faisait était mal - à un écrivain qui pouvait tout raconter si joliment
– sukjong hong (@hongriver) 16 mai 2017
Chacun de ces fils mérite d'être lu dans son intégralité.
L'Atlantique a refusé une demande de commentaire d'observateur.