Même par une froide journée d'hiver, Georgette Farkas, la délicate doyenne derrière la rôtisserie Georgette, se promène avec des talons de quatre pouces et une robe.
Toujours gracieuse hôtesse, elle accueille joyeusement ses invités avant de les conduire habilement vers des tables élégamment dressées. Les repas qu'ils vont commander sont simples : la soul food française s'enflamme sur l'impressionnante rôtisserie qu'elle a dans la cuisine.
L'idée est simplement de la nourriture préparée, simplement rôtie, le genre de nourriture que vous pourriez manger tous les jours. Cela ne devrait pas être un gros problème. Nous commençons avec les meilleures choses que nous pouvons obtenir et nous les torréfions, explique l'ancien publiciste de Daniel Boulud formé à Harvard (tout à fait le pedigree pour la préparer au métier de la restauration, n'est-ce pas ?).
Plus à l'est, l'air de chaleur, de confort et d'hospitalité est tout à fait le même dans son appartement penthouse où l'on se réchauffe avec un thé et les madeleines au chocolat et à la fleur de sel tout juste sorties du four de son restaurant, qui porte bien le nom de la fête.
Parlez-nous de l'aménagement intérieur de votre maison.
L'appartement m'a séduit par sa charpente impeccable. Il y a de hauts plafonds de 14 pieds, de magnifiques vieilles fenêtres à battants qui inondent la pièce de lumière, un foyer fonctionnel et des portes-fenêtres donnant sur des terrasses qui sont en fait plus grandes que l'appartement.lele design reflète mon penchant pour les objets avec un peu d'histoire et de patine.
Alors tu canalisais ta Marie-Antoinette qui est en toi ?
Bien que j'aie une préférence pour le français du XVIIIe siècle, je n'ai que quelques pièces dans ce style. J'aime allier confort, élégance et style personnel dans un cadre où même les pièces pratiques sont belles. Mon inspiration était les endroits où j'ai grandi quand j'étais enfant et les endroits où j'ai vécu en France, mais je pense que mon propre mélange fantaisiste et personnel rend l'endroit très New York. Pour moi, c'est avant tout un havre de paix et de sécurité loin de l'agitation de la ville.
L'une des pièces les plus intéressantes de votre appartement est le salon ; pouvez-vous s'il vous plaît nous expliquer la conception de cet espace ?
J'ai commencé par tirer parti de la hauteur et des proportions, en ajoutant des bibliothèques du sol au plafond de chaque côté de la cheminée. Avec les moulures qui les entourent, les étagères et les armoires semblent faire partie de ce qui a toujours été ici. Mon ami Patrick Bancel, un peintre trompe-l'œil très talentueux, m'a aidé à choisir les couches de moulures, puis les a peintes en trois nuances différentes de bleu pâle avec des accents d'or très légers. Ainsi, même si cela semble complexe, l'effet est délicat. Vient ensuite la couleur du mur, un bleu œuf de rouge-gorge très doux.
Où avez-vous trouvé les meubles ?
Le meuble central est un canapé sur mesure que j'ai conçu dans l'esprit du canapé classique Lady Knole, avec des côtés inclinables. Il est si massif qu'il a dû être remonté en morceaux. J'avais peur que même les pièces ne rentrent pas dans l'ascenseur ! Mon bureau était celui de mon grand-père, c'est une reproduction du 19ème siècle d'une pièce Boulle, donc pas particulièrement précieuse, mais précieuse pour moi. Cela s'inscrit dans ce que j'appelle mon approche des intérieurs mendiée, empruntée et trouvée.
Vous avez une magnifique collection d'art, c'est évidemment important pour vous.
Oui, l'art m'est très cher. La pièce au-dessus de la cheminée de mon salon est la plus chère car c'était un cadeau de ma grand-mère et j'ai grandi en la voyant chez elle. C'est une œuvre impressionniste tardive de Maximilien Luce. J'aime la douceur, la fluidité et les couleurs. C'est si paisible; J'adorerais être le fermier assis sous l'arbre, mais c'est généralement moi qui bine ! Le morceau derrière mon canapé vient de mes parents. Il a probablement été peint dans les années 1970, mais je pense qu'il a l'air intemporel. Quand vous le regardez dans cet espace, c'est comme s'il était censé être ici. Peut-être que j'ai même peint ma maison en fonction de ses couleurs. Les dames ont l'air si paisibles se prélasser sur la plage.
D'autres œuvres d'artistes préférés sur les murs?
Dans ma chambre et ma salle à manger, j'ai des pièces de Pamela Talese avec qui je suis allé au lycée. Elle peint des scènes du New York industriel en constante disparition. D'une part, ce sont des scènes très granuleuses mais elle les imprègne d'un air doux.
Alors, qu'est-ce qui vous a donné envie d'ouvrir votre propre restaurant ?
J'ai commencé à travailler comme cuisinier quand j'étais adolescent, dans le but ultime de me lancer dans la restauration. Je savais que je n'allais pas être chef, mais j'adorais cuisiner et je savais que si j'allais faire carrière dans la restauration, il était important de commencer en cuisine. Après divers apprentissages en France et en Suisse, je suis revenu et j'ai fini par travailler pour Daniel Boulud, un chef chez qui j'ai d'abord fait mon apprentissage. J'ai atterri dans un endroit vraiment incroyable en travaillant avec des gens merveilleux pendant 18 ans, mais je savais que si vous avez ce petit entrepreneur en vous, il finit par faire surface et doit sortir.